La vie bénédictine repose sur trois piliers :
la communauté guidée par l’abbesse
selon la Règle de saint Benoît
L’appel du Christ à tout quitter pour Le suivre nous a conduites et réunies en ce lieu. Selon la Règle de saint Benoît, ce désir de « ne rien préférer à l’amour du Christ » oriente radicalement notre vie vers l’unique recherche de Dieu. Liturgie, lectio divina, prière personnelle, travail et vie fraternelle rythment la journée monastique et alimentent notre marche commune dans la vie monastique. Séparées du monde, nous n’en sommes pas étrangères. Au contraire, notre mission nous rend proches et solidaires de tous, par l’offrande et l’intercession.
Avec ses exigences, la vie fraternelle est le témoin de la vérité de notre relation avec le Seigneur et une aide précieuse pour apprendre à aimer. La communauté compte aujourd’hui une cinquantaine de sœurs de toutes les générations. À travers joies et épreuves personnelles ou communautaires, c’est toujours la fidélité de Dieu qui nous soutient !
En araméen, abba signifie ‘père’. Comme l’abbé est le ‘père du monastère’, l’abbesse exerce sa maternité sur la famille monastique dont elle reçoit la charge. Élue par ses sœurs, elle gouverne le monastère au plan spirituel et au plan matériel, ce qu’elle fait avec son Conseil. Saint Benoît explique qu’elle représente, parmi ses sœurs, le Christ, le Bon Pasteur qui conduit ses brebis par son exemple et son enseignement. En 2017, Mère Marie Monique Guttin a été élue abbesse de Notre Dame de Fidélité.
Benoît naît vers 480 à Nursie, en Ombrie (Italie). Jeune étudiant à Rome, il ressent un appel très fort à se retirer du monde pour chercher Dieu dans la solitude et la prière. Il vit d’abord en ermite, ignoré de tous, dans un lieu appelé Subiaco.
Bientôt, des disciples, attirés par son rayonnement, viennent le rejoindre. Benoît établit alors douze petits monastères autour de Subiaco.
Vers 529, avec un groupe de moines, il construit un grand monastère au Mont-Cassin, au sud de Rome. Il lui donne une règle, façonnée par sa longue expérience, par la tradition de l’Église et les règles monastiques de l’Orient, par son sens de la mesure et de la paix. Benoît meurt au Mont-Cassin en 547.
Saint Benoît est proclamé patron de l’Europe en 1964 par le pape Paul VI.
Doué d’une profonde sensibilité humaine, saint Benoît regarde l’homme, en suivant trois lignes directrices : la valeur de l’individu en tant que personne, la dignité du travail entendu comme service de Dieu et des frères, la nécessité de la contemplation, c’est-à-dire de la prière. Ayant compris que Dieu est l’absolu et que nous vivons dans l’absolu, l’âme de toute chose doit être la prière : Qu’en toute chose Dieu soit glorifié (Règle).
Depuis plus de 1 500 ans, la Règle de saint Benoît inspire la vie monastique, non seulement en Occident, mais aussi sur tous les continents.
« Écoute, mon fils, les préceptes du Maître et incline l’oreille de ton cœur… ». Tels sont les premiers mots de la Règle de saint Benoît. La Règle parle au cœur : sur le mode d’une invitation pressante, elle s’adresse à celui qui entreprend de répondre à l’appel du Christ et de marcher à sa suite.
« Chercher Dieu » : à celui qui frappe à la porte du monastère, Benoît demande « s’il cherche Dieu véritablement ». La recherche de Dieu caractérise toute la vie du moine, comme celle de tout chrétien. « Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l’aube : mon âme a soif de toi » (Psaume 62). Cette recherche se poursuit dans la prière, dans le combat spirituel, dans le seul à seul avec Dieu.
La Règle de saint Benoît est composée de 73 chapitres, à la fois pratiques et spirituels. En la vivant dans le quotidien de ses journées, la moniale avance sur le chemin de la conversion.
Le frère novice se prosterne aux pieds de chacun des frères, leur demandant de prier pour lui et à dater de ce jour, il fait vraiment partie de la communauté.
Règle de St Benoît, ch. 58
« Quel est l’homme qui veut la vie et désire voir des jours heureux ? » (Psaume 33)
C’est Dieu qui, le premier, cherche l’homme,
en l’attirant mystérieusement à Lui.
Ce sont deux libertés qui se rencontrent : celle de Dieu qui choisit, celle de l’appelé qui répond. Pour autant, il n’y a pas deux réponses identiques : l’histoire de chacun est unique et mystérieuse. Toujours cependant, il y a une rencontre. Rencontre avec Dieu qui appelle et qui emporte tout. Dieu seul, en effet, est capable de pénétrer l’intimité de notre cœur et d’y faire naître le désir de le suivre dans une vie d’amitié plus profonde avec lui.
Viens et suis-moi ! Tel est le sens de la vocation à la vie consacrée : une initiative qui vient tout entière du Père (cf. Jn 15, 16), qui demande à ceux qu’il a choisis la réponse d’un don total et exclusif. L’expérience de cet amour gratuit de Dieu est à ce point intime et forte que la personne comprend qu’elle doit répondre par un don inconditionnel de sa vie, en consacrant tout, à ce moment-là et pour l’avenir, entre ses mains.
À celle qui se sent attirée à suivre le Christ par amour en choisissant la radicalité de l’Évangile, un chemin de discernement est proposé pour vérifier si ce désir correspond effectivement à un appel de Dieu. La prière pour demander la lumière de l’Esprit Saint, le conseil de personnes expérimentées et le contact direct avec une communauté en sont les moyens habituels. Tout quitter pour se mettre en route à la suite de Jésus semble parfois un chemin ardu, mais toujours dominent la paix et la joie, avec la conviction que la vie devient alors une réponse d’amour à une parole d’amour.
Pour suivre Jésus, il faut avoir une dose de courage, il faut se décider à changer le canapé contre une paire de chaussures qui t’aidera à marcher, sur des routes jamais rêvées et même pas imaginées, sur des routes qui peuvent ouvrir de nouveaux horizons, capables de propager la joie, cette joie qui naît de l’amour de Dieu, la joie que laissent dans ton cœur chaque geste, chaque attitude de miséricorde.
Depuis les premiers temps du monachisme, le nouveau venu s’initie à la vie monastique par un temps de probation et de formation, selon des étapes qui se succèdent au rythme de chacun.
L’ASPIRANTAT
Il offre une première découverte de la vie monastique par des séjours en communauté, et généralement une retraite de deux mois.
LE POSTULAT (01)
Il marque l’entrée au monastère : la candidate, accueillie au sein du noviciat, en partage la vie et se familiarise avec le rythme de la vie bénédictine. Il dure un à deux ans.
LE NOVICIAT (02)
Il commence avec la vêture, cérémonie au cours de laquelle la jeune femme reçoit l’habit bénédictin. Cette étape, qui s’étend sur deux années, est destinée à la formation humaine, spirituelle et monastique, fondement de toute vie consacrée.
LA PROFESSION TEMPORAIRE (03)
Par la profession temporaire, la novice émet ses premiers vœux (qu’elle renouvellera ensuite pour deux ans au minimum) en s’engageant à vivre la vie monastique, telle qu’elle est définie dans la Règle, avec l’obéissance et la stabilité dans la communauté, dans une démarche de conversion qui la configurera toujours plus au Christ.
LA PROFESSION SOLENNELLE (04)
À l’issue de ce temps de probation, la moniale qui est accueillie par la communauté, prononce ses vœux définitifs par la profession solennelle par laquelle elle se donne tout entière à Dieu. Elle en reçoit une consécration particulière qui s’enracine intimement dans la consécration du Baptême et l’exprime avec plus de plénitude.
À mesure que l’on progresse dans la voie religieuse et dans la foi, le cœur se dilate, et l’on court dans la voie des commandements de Dieu, avec la douceur ineffable de l’amour.
En soutenant l’Abbaye Notre Dame de Fidélité, vous aidez toute la communauté et vous nous permettez de répondre à la nécessité de rénover nos bâtiments et de conserver ainsi le patrimoine culturel et artistique de l’Abbaye.
Abbaye Notre Dame de Fidélité
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